La relique de Turin ne possède pas les caractéristiques d'un vrai suaire.
Un suaire est tenu serré contre le corps par des bandelettes (1) qui provoquent obligatoirement la formation de multiples plis et recouvrements.
La relique ne révèle aucune trace de plis et recouvrements.
Un suaire enveloppe la totalité du corps sans discontinuité.
La relique ne révèle la trace ni du dessus de la tête, ni des côtés droit et gauche, ni de la plante des pieds.
L'empreinte s'arrête au dessus du front et ne reparaît que derrière la tête en laissant un espace vide de cinquante centimètres environ.
Cette discontinuité, entre l'image de face et celle de dos, permet de penser que la relique devait être un labarun qu'on présentait à la vénération des fidèles (2)
Dans un suaire les jambes sont allongées l'une contre l'autre.
La relique montre les bras fléchis avec les mains posées sur le pubis et la jambe gauche en légère flexion avec la partie antérieure du pied gauche avancée sur le pied droit. Ces positions ne sont pas celles prises par un mort.
Un suaire est bordé et maintenu fortement serré contre le corps par les bandelettes. Lorsqu'il est mis à plat il déforme obligatoirement l'empreinte qu'il a prise et tout particulièrement celle du visage.
La relique ne montre aucune déformation du visage et du corps.
Sur un vrai suaire le sang coagule et les tâches se fractionnent lorsqu'on étale les plis.
Sur la relique les taches de sang ne sont pas fractionnées.
La relique de Turin possède les caractéristiques d'une emprunte pyrogravée.
L'image résulte de la brûlure superficielle des fibres de lin, comme sur un tissu roussi par un fer trop chaud.
Il y a pratiquement corrélation entre les caractéristiques de réflexion spectrale et de fluorescence de l'empreinte et les roussissures laissées par l'incendie de 1532 à Chambéry.
Cette façon de fixer l'empreinte par déshydrogénation (3) explique parfaitement pourquoi il n'a pas été possible de supprimer la couleur jaune des fibres ni de les blanchir comme l'aurait permis une peinture. Elle autorise aussi la lecture tridimensionnelle de l'empreinte (4). Le fait, qu'une des trois dimensions mesurées donne des valeurs plus faibles que les autres, confirme dans l'idée que pour fixer l'empreinte on a utilisé un bas relief, chauffé entre 210 et 280 degrés, sur lequel on a appliqué un tissu mouillé (et peut-être apprêté) pour qu'il puisse épouser tous les détails avec précision.
Ce procédé permet d'obtenir une empreinte négative ineffaçable (5) qui, comme sur la relique:
ne déforme pas l'image de l'empreinte, lorsque le tissu est mis à plat, parce qu'il n'épouse pas un volume mais un relief bas;
n'inscrit ni les côtés du corps, ni le dessus de la tête, ni la plante des pieds;
n'inscrit pas les discontinuités que les plis et recouvrements d'un authentique suaire feraient apparaître;
inscrit tous les détails du récit biblique de la passion du Christ: déchirures dorsales dues au flagrum (6), plaie de la lancea, perforations multiples et tuméfactions du visage, excoriations des épaules, écorchures des genoux, avec la pose que l'on désire (mains sur le pubis, jambe fléchie et chevauchement d'un pied sur l'autre).
L'exemple des martyrs crucifiés a permis de placer correctement les clous des poignets dans l'espace de Destot et de montrer le replis du pouce consécutif à ce traumatisme.
Il est à souligner que les stigmatisés ignorent ce détail et saignent au milieu de la main (cf: Padré Pio).
Une fois fixée, l'empreinte peut être rendue plus réaliste en marquant les blessures avec du sang humain qui, comme sur la relique:
ne sera pas fragmenté, comme il aurait du l'être, en coagulant dans les plis d'un authentique suaire.
Les traces de sang qui figurent sur la relique sont parfaites, de même que le choix de l'endroit et la façon dont il s'écoule (V renversé), détails qui ne peuvent échapper à l'oeil exercé d'un sculpteur ayant observé des blessures similaires sur des soldats, par exemple.
La relique de Turin n'est pas d'origine surnaturelle. Elle a été reproduite plusieurs fois.
Le professeur Victori Pesce Delphino (7) a fabriqué plusieurs exemplaires du suaire en utilisant un bas-relief du sculpteur Milanais Nicola Gagliardi. Le bas-relief utilisé étant pratiquement plat, l'image laissée sur le tissu apparaît non déformée, comme sur la relique de Turin.
Les meilleures empreintes ont été obtenues à une température de 210-220 degrés.
La relique de Turin montre une empreinte qui ne correspond pas à l'image de Jésus décrite par la Bible.
L'Ecriture dit que Jésus était physiquement banal, quelconque, et qu'il passait inaperçu au milieu des juifs au point que Judas dut le désigner lors de son arrestation.
Es 53: 1-2 "..Qui a reconnu le bras de l'Eternel ? Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire."
Mt 26:48 "Celui (Juda) qui le livrait leur avait donné ce signe: Celui à qui je donnerai un baiser, c'est lui; saisissez-le."
Juif au physique très commun (par la taille, l'allure, le visage, et bien entendu le vêtement), Jésus ne peut correspondre à l'empreinte de la relique car elle parle d'un homme de type Caucasien mesurant un mètre quatre vingt un et quatre vingts kilos environ (8), et les longs cheveux ne peuvent être les siens car Paul a condamné le port d'une telle chevelure.
1Co 11:14 "La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux."
La relique de Turin montre l'empreinte d'un corps enseveli selon la tradition païenne.
Les proches de Jésus qui connaissaient sa condamnation des traditions ne peuvent l'avoir enseveli en sacrifiant au rituel païen.
L'analyse microscopique a montré la présence, sur chaque paupière, d'une pièce de monnaie romaine. L'une frappée en l'honneur de Julie, la mère de Tibère, l'autre frappée par Ponce Pilate.
Qui peut croire que Jésus ait eu les yeux clos par l'argent de Rome et qu'il ait été placé sous la protection du littus (la houlette symbole des astrologues) que l'on voit sur la pièce de Pilate.
Voila des détails qui montrent qu'à trop vouloir prouver... on prouve que ce n'est pas le Christ.
Le tombeau ouvert et vide, les bandelettes défaites, le linceul plié et la présence des anges permettent de penser que, comme celui de Moïse, le corps de Jésus a été soustrait à l'idolâtrie des hommes (9).
Ressuscité par son Dieu et Père (10), Jésus a été le premier homme (et pour l'instant le seul) à revêtir un corps céleste semblable à celui des anges (11).
Destiné par nature à la pourriture, son corps terrestre était sans valeur, comme il l'avait fait comprendre à ses disciples.
Lu 9:60 "..Laisse les morts ensevelir leurs morts.."
Autrement dit: Laisse ceux qui sont morts spirituellement ensevelir et rendre un culte à ceux qui sont morts physiquement.
Une visite dans nos vaniteux cimetières montre a quel point les chrétiens sont loin de l'enseignement du Christ.
Comme il se doit, en ce monde, les polémiques dureront jusqu'à la fin, jusqu'à la destruction du mensonge et des menteurs (12).
(édition 4.1988 revue 1.10.1990)
NOTES ANNEXES de la fiche: LE SUAIRE: UN FAUX VRAI OU UN VRAI FAUX ?
L'Ecriture confirme que le corps de Jésus fut bien enveloppé dans un linceul serré par des bandelettes.
Mt 27:59 "Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul blanc, et le déposa dans un sépulcre neuf,.." (lire aussi Mc 15:46).
Jn 19:40 "Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates..".
Le labarum est un étendard romain en forme de bannière de procession. Pour information, celui de Constantin, suite à sa "vision", ne portait pas une croix mais le monogramme du mot Christ.
La déshydrogénation est un début de carbonisation.
Une image est dite tridimensionnelle lorsque la lecture des variations de sa densité (au densimètre électronique) permet la reconstitution en volume de ce qu'elle a fixé.
La photo prise en 1898 par Secondo Pia ne fut pas, comme on l'a prétendu, la "révélation" de l'image d'un corps. Toutes les populations rurales (la majorité des gens avant notre époque) savaient lire une empreinte négative. Au 16° siècle, une peinture de Giulio Clovio représentant un corps en négatif apporte la preuve irréfutable que l'image négative du suaire était connue.
Quarante deux "suaires" ont été recensés. Il devait y en avoir de très anciens puisqu'en août 1203 à ND St.Marie des Blachérnes de Constantinople, le chevalier Picard Robert de Clari déclare avoir vu: "le sydoine" du Seigneur, qu'on élevait "tout droit" chaque vendredi "si que on i pooit bien veir la figure Nostre-Seigneur" (pour que l'on y puisse bien voir l'image de Notre-Seigneur).
Pour sa part, Calvin avait mentionné l'existence d'une quinzaine de suaires qui ont disparu, ou sont conservés à l'abri des regards ...et des comparaisons, car il est difficile d'expliquer que Jésus ai pu changer de suaire !.
Le flagrum ou flagellum était un fouet romain dont les lanières se terminaient par des plombs.
Professeur d'anthropologie à l'université de Bari en Italie.
Rapport du docteur Robert Bucklin, coroner expert en médecine légale du tribunal de Los Angeles (rapport approuvé par le docteur Joseph Cambescia pathologiste de Pensylvanie) et cité dans le livre de John H. Heller: ENQUETE SUR LE SUAIRE DE TURIN, traduction française des éditions Sand.
Le corps de Moïse fut l'objet d'une dispute entre Lucifer et Mikhaël son frère.
Jud 1:9 "..l'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse..".
Jésus ne s'est pas ressuscité lui-même, c'est son Dieu et Père qui lui a redonné la vie (cf: Ac 10:40).
Consultez la fiche: LES MISSIONS DE L'ANGE DE DIEU OU LES FONCTIONS DU CHRIST.
La Bible parle de deux sortes de corps: le corps terrestre et le corps céleste;
Consultez la fiche: CORPS TERRESTRE ET CORPS CELESTE.
Consultez la fiche: MON ROYAUME N'EST PAS DE CE MONDE.